Ces deux questions génèrent des effets inattendus de miroirs, d’échos, mais aussi de contradictions ou de complémentarités qui se révèlent entre ces deux champs que sont l’art et la théologie.

Plutôt que de tenter une synthèse impossible ou une pensée récapitulative, il s’agit d’ouvrir une conversation dont le glossaire est une forme possible. Ce qui se joue en art trouve ainsi un écho dans la constante nécessité de renouvellement du langage théologique. Dire ce que les mots ne peuvent dire, montrer d’une manière qui conduise à une expérience, donner à vivre. Ainsi peut-on exprimer, d’une manière parcellaire mais fondamentale, ce à quoi la théologie est provoquée. Entre la nécessité irrésistible d’un discours sur l’invisible et la réception d’un inédit transgressant les catégories de la pensée, de l’empirie et du langage, la théologie ne se maintient que dans un questionnement permanent concernant ce qu’elle peut exprimer, son au-delà et son en-deçà.

Table ronde conclusive du séminaire de recherche L’art au présent du Collège des Bernardins.

Intervenants

• Jean-Baptiste de Beauvais, docteur en philosophie, co-directeur du département Parole de l’art du Collège des Bernardins
• Marie-Caroline de Marliave, théologienne, enseignante, Institut catholique de Paris
• Anne-Marie Reijnen, théologienne, professeur, Institut catholique de Paris
• David Sendrez, théologien, co-directeur du département Parole de l’art du Collège des Bernardins