Humanisme numérique
CRITIQUE DE LA GOUVERNANCE AFFECTIVE
Dans le cadre de la recherche sur Humanisme numérique du Collège des Bernardins, une soirée pour comprendre la gouvernance algorithmique des affects pour mieux répondre aux enjeux éthiques contemporains.
L’analyse des données numériques fournit des moyens puissants pour infléchir le comportement des utilisateurs. Par le fichage des vulnérabilités, on peut assister à un hacking des affects qui intensifie, grâce à la médiation numérique, les capacités de manipulation déjà présentes dans certaines relations humaines toxiques. Il devient donc essentiel de comprendre la gouvernance algorithmique des affects afin de développer une théorie et des pratiques critiques capables de répondre aux enjeux éthiques contemporains.
Un détour par les archives de nos histoires peut être souhaitable. Depuis la création par les Grecs de méthodes philosophiques du soin de l’âme, il existe un champ multiforme et hétérogène qui étudie la capacité critique inhérente aux affects. La direction des âmes, la théorie pratique du discernement d’Ignace de Loyola présentent des règles de déontologie qui régissent le rapport entre le directeur et le dirigé afin de permettre un processus intellectuel et psychique de contrôle et d'interprétation de ses propres affects.
Étudier à nouveaux frais ces pratiques en fonction des problèmes posés par le contemporain pourrait permettre à chacun de nous d'apprendre à discerner le monde du numérique à travers nos propres affects.
[Vidéos] Ils nous a dit :
"Les algorithmes nous rendent-ils plus libres ?" - Gilles Dowek, Professeur d'Informatique à l'École polytechnique et chercheur à l'Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA)
« Algorithmes et distorsion des affects" - P. Roger Tardy, théologien
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Pour aller plus loin :
- Serge Abiteboul et Gilles Dowek, Le temps des algorithmes, Editions Le Pommier, 2017
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