Jeudis Théologie
Dieu est-il tout puissant ?
« Ainsi parle le Seigneur : Un cri s’élève dans Rama, une plainte et des pleurs d’amertume. C’est Rachel qui pleure ses fils ; elle refuse d’être consolée, car ses fils ne sont plus. » (Jr. 31, 15)
Chacun connaît intimement l’objection principale à la toute-puissance de Dieu : c’est l’existence du mal, particulièrement insupportable dans les massacres programmés et spécialement ceux d’enfants. Rachel qui pleure, c’est aussi Dieu qui pleure sur cette souffrance. Il semble donc que Dieu ne puisse être à la fois bon et tout-puissant. Comment résoudre cette équation qui nous semble impossible ?
La Bible n’élude pas la question du mal. Dans le livre de Qohèleth (L’Ecclésiaste), le scandale qu’il suscite chez l’homme blessé ou épris de justice est décrit sans fard, dans son intenable vérité : « Voyez les pleurs des opprimés : ils n’ont pas de consolateur ; des oppresseurs leur font violence : ils n’ont pas de consolateur. Les morts qui sont déjà morts, je les déclare plus heureux que les vivants encore en vie, et plus heureux que ceux-là celui qui n’existe pas encore, car il n’a pas connu le mal qui se fait sous le soleil. » (Ec. 4, 1-3).
Malgré Son aversion radicale pour le mal et Sa capacité à le punir, Dieu aurait-Il vis-à-vis de ces fléaux une certaine tolérance ?
Retrouvez l'intégralité des Jeudis théologie