Mardis des Bernardins
Doit-on reposer la question religieuse en termes politiques ?
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Depuis la loi de 1905, la religion semblait destinée à déserter la vie politique de nos sociétés modernes pour rester cantonnée à la sphère privée.
Aujourd’hui, la violence exercée au nom de Dieu revient sur le devant de la scène ; mais c’est aussitôt en tant que fruit de la marginalisation sociale ou conséquence de la frustration économique que les commentateurs l’appréhendent. Nulle trace de sa dimension religieuse. Si les revendications religieuses pénètrent le débat politique ce n’est, dit-on, jamais au titre de ce qu’elles sont. Quel sens conférer à ce « silence religieux » ? N’est-ce pas qu’en le brisant que nous saurons saisir le sens des événements récents ?
Pour aller plus loin
Entretien avec Jean Birnbaum : « Le politique a du mal à prendre au sérieux la question religieuse »
Dossier « Religions, laïcité(s), démocratie », Les Cahiers Français, n°389 novembre-décembre 2015
Fethi Benslama, La Guerre des subjectivités en islam, Lignes, 2014
Jean Birnbaum, Un Silence religieux. La gauche face au djihadisme, Seuil, 2016
Matthieu Rougé, L’Église n'a pas dit son dernier mot. Petit traité d'antidéfaitisme catholique, Robert Laffont, 2014
Le religieux et le politique, Douze réponses de Marcel Gauchet, Desclée de Brouwer, «Religion & Politique», 2010
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