Formation Initiale 1ère année

Éthique philosophique (FACND 2022-23)


Argumentaire

Il n’y a de « morale » que par rapport à l’affirmation de la liberté humaine. Mais qu’est-ce que la liberté ?

Les philosophies morales qui veulent expliquer la moralité par des fondements archéologiques dont l’homme dépendrait inconditionnellement montrent l’importance des situations humaines, mais ne sauraient rendre compte de la transcendance de la loi morale et de la liberté humaine : la philosophie morale n’est alors plus normative mais descriptive.

Si la liberté est bien autonomie de l’homme, dans le sens où l’homme s’engage dans ses choix, les philosophies morales qui prennent l’homme comme unique référence ne peuvent tenir compte de la condition humaine médiatrice entre des données objectives et une spiritualité ouverte à des réalités supérieures. Le théocentrisme est à la fois reconnaissance d’un dessein créateur et d’une orientation naturelle de l’homme vers le bien permet de rendre compte de l’intégralité de la personne humaine, appelée à répondre librement à ce qu’elle est. Une phénoménologie de la chair permet de tenir une ligne de crête entre subjectivisme et théocentrisme.

Bibliographie

  • Aristote, Ethique à Nicomaque, Traduction Tricot, Paris, Vrin, 1990.
  • Kant, Emmanuel, Fondements de la métaphysique des mœurs, Paris, Vrin, 1980, (1785).
  • Léonard, André, Le fondement de la morale : essai d’éthique philosophique général, Paris, Broché, 1991.
  • Ricœur, Paul, Tome 1 – Philosophie de la volonté -Le Volontaire et l’Involontaire, Paris, Poche, 2017.
  • Sartre, Jean-Paul, L’existentialisme est un humanisme, Paris, Gallimard, 1996.