Antoine et Aurélien sont en terminale au lycée Notre-Dame du Grandchamp à Versailles.
Dans le cadre des ateliers du vendredi matin – projet pastoral qui a pour vocation d’ouvrir les jeunes au monde qui les entoure, à la connaissance, au sens du service et à la solidarité – le lycée Grandchamp a tissé des liens particuliers avec le Collège des Bernardins.
Celui-ci, par le biais des rencontres des « Mardis des Bernardins » offre aux jeunes l’opportunité de rentrer dans une démarche intellectuelle et parfois spirituelle à travers 4 débats préparés en amont avec des professeurs de l’établissement. Charge aux jeunes ensuite de retranscrire ce qu’ils ont vécu et appris :

"A l’heure où la majorité des salariés se plaignent d’un manque de reconnaissance de leur travail, les équipes managériales se demandent comment remotiver leurs équipes. En effet, pour ces salariés, la question de la reconnaissance est de grande importance, et va bien au-delà de la  rémunération !

Pour parler de ce sujet passionnant, des invités de marque ont accepté de participer à cette conférence : Patrick Dumoulin, président de « Great Place to Work », qui classe des entreprises en fonction du bien-être de leurs salariés, Yves Le Bihan, directeur de l’Institut français du leadership positif (IFLP) et directeur associé d’Angel consulting et Hubert Mongon, Directeur des Ressources humaines chez McDonald’s pour l’Europe du Sud (où 30% du personnel a moins de 30 ans).

Il a été prouvé que la reconnaissance augmente la productivité des salariés tout en participant à leur bonheur. A partir de ce constat, comment le manager peut-il manier la reconnaissance pour motiver ses salariés tout en étant sincère et en évitant la démagogie ? Question intéressante et sujet complexe pour les managers présents et futurs, mais aussi pour les salariés qui doivent savoir comment leur travail sera récompensé, au-delà de l’argent. Cela est d’autant plus vrai que ce sont justement les jeunes qui ont le plus d’exigences en la matière ! Cette conférence a donc tenté de résoudre cet enjeu de plus en plus important, qui est, comme l’a si bien affirmé M. Dumoulin, de « réconcilier performance économique et performance sociale ».

Les problèmes soulevés ont été nombreux : La reconnaissance est-elle dangereuse ? Comment éviter le favoritisme ? Est-ce un problème spécifiquement français ? Sur quels critères reconnaître les salariés et leur travail ?   

Parmi les réponses apportées, encourager l’esprit d’équipe et la solidarité, comme chez McDonald’s ; ne pas juger les salariés que par leur travail, mais aussi par leurs qualités humaines individuelles ; être cohérent dans la reconnaissance attribuée à tous les salariés, ou encore leur faire prendre conscience qu’ils sont utiles à l’entreprise et servent une bonne cause.

Les problématiques soulevées par les différents intervenants sont donc celles d’aujourd’hui et de demain, et  concernent donc directement les plus jeunes. Il s’agit de créer une entreprise plus humaine tout en améliorant sa performance."

Antoine de la ROCHE (TE1) Aurélien PEJOUT (TS1) du Lycée Notre-Dame du Grandchamp