Mardis des Bernardins
La transparence a-t-elle un sens ?
Exigence de transparence et protection de la vie privée sont-elles conciliables ? Jusqu’où peut-on aller dans notre quête de transparence sans heurter les principes démocratiques ?
« La transparence n’est plus seulement un droit, elle est une exigence morale. Elle est la pierre angulaire sur laquelle repose notre société. Le déclin des idéologies, de la morale, le recul des religions l’ont placée au centre, comme le recours ultime d’une société qui fait de la recherche de la vérité son horizon. Tout doit être transparent : notre naissance, nos amours, nos conversations, notre domicile, notre fortune, notre pauvreté, notre mort doivent être exposés à la lumière ; ce qui est caché devient suspect. L’intimité, la confidence, la relation personnelle deviennent anachroniques, désuètes. Il y a un vertige de la transparence. »
Thierry Massis, "La transparence et le secret", Revue Etudes, 2001/6 (Tome 394)
Les nouvelles exigences liées au développement des médias et au besoin de sécurité viennent bouleverser notre rapport à la transparence et à la vie privée. Comment trouver un équilibre entre ces nouveaux impératifs et la protection de la vie privée ? Le droit à l’information et le droit à la sécurité doivent-ils prévaloir sur la protection des données personnelles ? Le devoir de vérité peut-il faire échec au secret professionnel ? L’exigence morale et politique de la transparence a-t-elle un sens ?
En collaboration avec le groupe de réflexion des avocats au sein du Collège des Bernardins.
Le débat est animé par Didier Pourquery, directeur de la rédaction The Conversation France
Pour aller plus loin :
Isabelle Falque-Pierrotin, « Les droits des internautes vont être renforcés », Les Echos, 27/03/2017
Jean-Marc Sauvé, Assemblée générale de l’inspection générale de l’administration, « Transparence et efficacité de l’action publique », 3 juillet 2017
Thierry Massis, « La transparence et le secret », Revue Études 2001/6 (Tome 394)