Musique
LES ANGES, LE DIABLE ET LE SOLDAT
Axelle Fanyo, soprano
Fanny Ardant, récitante
Secession Orchestra
Clément Mao-Takacs, direction
Si l’Histoire du Soldat reprend un vieux conte russe, il semble plus s’inspirer du Faust de Goethe. Un soldat pauvre vend son âme (représentée par le violon) au Diable contre un livre qui permet de prédire l'avenir. Après avoir montré au Diable comment se servir du violon, il revient dans son village.
Hélas, au lieu des trois jours promis, le séjour passé avec le Diable a duré trois longues années. Personne au village ne reconnaît le Soldat : ni sa mère, ni sa fiancée, qui s'est mariée. Le Soldat utilise alors son livre magique pour devenir fabuleusement riche. Incapable d'être heureux avec sa fortune, il joue aux cartes contre le Diable : son argent contre le violon. Le Diable gagne, mais enivré par ses gains il se laisse voler le violon. Le Soldat peut alors guérir et séduire la Princesse malade promise par son père le Roi à qui la guérirait. Malheureusement, cherchant toujours plus de bonheur, le Soldat et la Princesse quittent alors le royaume et désobéissent au Diable. Le Soldat est emporté en enfer. L'œuvre se termine par le triomphe du démon dans une marche sarcastique.
Programme
- Igor Stravinsky (1891 - 1972) : L’Histoire du Soldat (1917) pour récitant et violon, contrebasse, basson, cornet à pistons, trombone, clarinette et percussions, Fanny Ardant, récitante
- Arvo Pärt (1935 -) : Symphonie n°4 « Los Angeles »
- Gustav Mahler (1860 - 1911) : La vie céleste, Axelle Fanyo, soprano
Texte et traduction
Retrouvez toute la programmation du Festival des Bernardins Opus 2
Biographie
Axelle Fanyo
Diplômée du Conservatoire à Rayonnement Régional d’Aubervilliers et du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, grand prix du Concours Nadia et Lily Boulanger en 2021, grand prix du Concours d’Enschede aux Pays Bas, Premier jeune talent au concours international de mélodie française de Toulouse, Lauréate de la Kaléidoscope Compétition à Los Angeles, et de deux prix au Concours-Récital du Festival Classica à Montréal, Axelle Fanyo multiplie les récompenses et s’épanouit dans une multitude de répertoire allant de la musique baroque à la musique contemporaine.
Elle peut aborder le style baroque notamment avec Hervé Niquet et Le Concert Spirituel, ou avec les Talens Lyriques et Christophe Rousset, interprétant entre autres Charpentier, Legrenzi, Pallavicino. Parallèlement sa voix et son caractère s’épanouissent sur les planches d’opéra, avec Mozart, Wagner, Verdi Salieri, Janacek, Strauss …
La saison dernière elle a chanté dans l’opéra contemporain de John Adams I was looking at the ceiling and then I saw the sky à l’opéra de Lyon.
Depuis 2019 et son travail avec Renée Fleming aux USA,le récital prend une part toute aussi importante que l’opéra dans sa carrière.
La saison dernière, Axelle Fanyo a pu enregistrer pour le disque un programme autour de la Princesse Jaune et des Mélodies Persanes de Saint-Saëns avec l’orchestre du Capitole de Toulouse, et a gravé plusieurs mélodies de Duparc avec le label B Records
Fanny Ardant
Révélée à la télévision par « Les dames de la côte » de Nina Companeez, Fanny Ardant trouve son premier grand rôle au cinéma avec « La femme d’à côté » de François Truffaut qu’elle retrouvera trois ans plus tard pour « Vivement dimanche ! ».
Elle enchaine avec des réalisateurs aussi passionnants et différents qu’Alain Resnais (« La vie est un roman », « Mélo »), Costa Gavras (« Conseil de famille »), Claude Lelouch (« Les uns et les autres », « Roman de gare »), André Delvaux (« Benvenuta »), Michel Deville (« Le paltoquet ») ou Yves Angelo (« Le colonel Chabert ») ... Elle tourne également avec des metteurs en scène européens aussi prestigieux qu’Ettore Scola, Volker Schloendorff ou Margareth Von Trotta. Elle remporte le César de la meilleure actrice en 1996 avec « Pédale Douce » de Gabriel Aghion et triomphe au même moment dans « Ridicule » de Patrice Leconte.
En 2009, elle réalise son premier film « Cendres et sang », présenté en sélection officielle (hors compétition) à Cannes.
Dernièrement elle a mis en scène au Châtelet « Passion » de Stéphane Sondheim avec Nathalie Dessay, dirigé Gérard Depardieu dans « le Divan de Staline » son 3e film en qualité de réalisatrice, joué sous la direction de Nadir Moknèche dans « Lola Pater », tout en incarnant alternativement au théâtre des rôles aussi différents que celui de « Cassandre » sur un texte de Crista Wolf et de Coco Baisos dans le « Croque Monsieur » de Marcel Mithois mis en scène par Thierry Klifa.
Secession Orchestra
Secession Orchestra est une formation d'élite composée d’une cinquantaine de musiciens, qui se produit aussi bien en ensemble de chambre qu’en grande formation symphonique. Placé sous la direction musicale et artistique de Clément Mao - Takacs, son large répertoire privilégie les XXe et XXIe siècles : si Wagner, Mahler, Schönberg, Berg, Webern, Debussy, Ravel, Bartók, Sibelius… forment le cœur de ses programmes, Secession Orchestra travaille toujours avec les compositeurs de son temps, s’attache à redécouvrir des compositeurs oubliés, et propose également des incursions dans le grand répertoire symphonique avec des interprétations radicales.
Soutenu par la DRAC Île-de-France / Ministère de la Culture au titre de la structuration, et par la Caisse des Dépôts, Secession Orchestra a été en résidence au Festival de Saint-Denis (2015-2016) ; il a reçu à plusieurs reprises le soutien de la Fondation La Poste. Depuis 2014, Secession Orchestra est en résidence à la Fondation Singer-Polignac ainsi qu’à la Fondation Royaumont (2017–2019) et au Petit Palais (depuis 2017).
Considérant tout acte culturel comme un acte social, Secession Orchestra choisit de repenser la forme du concert classique à travers des programmes-concepts et recrée le lien entre musiciens et publics. Par la recherche de l’excellence, l’attention à la transmission et la volonté d’aller au-devant de tous les publics, l’action concertante professionnelle de Secession Orchestra se double d’une action sociale discrète mais développée (concerts en hôpitaux, programmes en soins palliatifs, ateliers pédagogiques, médiations, projets pour les publics en situation de handicaps physiques et mentaux…), qui replace l’art au coeur d’une société à visage humain et à visée humaniste.
Clément Mao-Takacs
Clément Mao - Takacs est l'une des étoiles montantes de la nouvelle génération de chefs d’orchestre. Il est diplômé du Conservatoire Supérieur de Musique et de Danse de Paris et de l'Accademia Chigiana de Sienne et a reçu le Prix "Jeune Talent" de la Fondation del Duca. En tant que chef invité, il a dirigé le Norwegian Radio Orchestra, Stavanger Symphony, Oslo Philharmonic, Odense Symphony, Orchestre des Pays de La Loire, Orchestre Symphonique de Bretagne, Orchestre de Paris, Festival Orchestra of Sofia, Avanti! Chamber Orchestra Finland, ICE Ensemble et Bit 20 Bergen.
En 2012, il a fondé Secession Orchestra, dont il est à la fois le directeur artistique et musical. Son répertoire très large va de la musique ancienne à la création contemporaine ; spécialiste de la musique de Kaija Saariaho, Clément Mao – Takacs a dirigé la création mondiale et plusieurs premières nationales de ses oeuvres.