Pré-requis

Un premier contact avec la Bible, Ancien et Nouveau Testament, ainsi qu’une culture philosophique de base.

Objectifs

« La sainte Tradition et la Sainte Écriture constituent un unique dépôt sacré de la Parole de Dieu. » (DV 9) « Les Saintes Écritures sont vraiment cette Parole. » (DV 24) Deux affirmations du concile Vatican II qu’il n’est pas aisé d’accorder. D’une part l’Écriture Sainte doit être interprétée selon la Tradition de l’Église pour faire résonner la Parole de Dieu.

D’autre part c’est la lettre des Écriture, non sa signification, qui est inspirée et qui est cette Parole même. Quelle rencontre possible entre les deux actes essentiellement distincts que sont la lecture de la Bible et son interprétation ? C’est la question à laquelle ce cours s’efforcera de répondre en s’appuyant sur les réflexions des théologiens comme des philosophes.

Argumentaire

Ce cours suivra une trajectoire essentiellement historique. Après un premier moment patristique, centré sur Origène et saint Augustin, nous étudierons avec plus d’ampleur le schème des quatre sens de l’Écriture (littéral, allégorique, tropologique, anagogique) tel que développé par saint Thomas d’Aquin dans le Quodlibet VII.

Nous tenterons de comprendre les présupposés luthériens de la contestation du sens spirituel puis l’émergence de l’exégèse historico-critique à partir de Spinoza. Notre parcours s’achèvera par la crise moderniste et la réponse de Maurice Blondel dans Histoire et dogme.

Méthode

Nous nous efforcerons de rencontrer quelques grandes œuvres des auteurs cités ci-dessus et de les interpréter dans leur contexte historique.

Évaluation

Examen oral

Bibliographie

• D. Bourg & A. Lion (éd.), La Bible en philosophie, Approches contemporaines, Cerf, Paris, 1993.
• A. Chapelle, Herméneutique, Lessius, Bruxelles, 2010.
• P. Piret, L’Écriture et l’Esprit, Une étude théologique sur l’exégèse et les philosophies, IET, Bruxelles, 1987.