Jeudis Théologie
Pourquoi l’athéisme ?
Comprendre notre modernité n’est possible que si l’on étudie l’athéisme qui en est un élément important ; sans analyser le contexte historique et politique, une clé de lecture des différentes formes d’athéisme est possible en parcourant l’histoire de la philosophie.
A partir du 18ème siècle notamment, on assiste à une coupure entre le Dieu de la raison -dit celui des philosophes, et le Dieu de Jésus-Christ -dit celui des croyants. Le Premier est réduit à n’être qu’un élément d’un système global dont le centre est l’homme ; dès lors, il finit par n’être plus qu’une abstraction sans lien avec l’histoire humaine. Quant au Second, il est réduit à n’être qu’un objet de croyance donc un pur objet de la subjectivité humaine ; dès lors, l’homme pourra porter le soupçon selon lequel Dieu n’est plus que la projection de la conscience humaine cherchant à se connaitre et à satisfaire ses désirs.
Ajouter à cela une survalorisation de la connaissance scientifique dans laquelle Dieu est mis entre parenthèses par méthodologie, alors l’athéisme sous ses différentes formes apparaitra comme une libération puisque la notion de Dieu sera toujours vue comme aliénante (cf. Comte, Feuerbach, Marx, Nietzsche, Freud, Sartre…).
Face à cette vision antithétique de la relation entre Dieu et l’humanité, le métaphysicien posant un Dieu-Créateur et le chrétien affirmant un Dieu-Rédempteur en J-C. ne pourront qu’opposer la belle affirmation de Saint Irénée :
« La Gloire de Dieu c’est l’homme debout et la gloire de l’homme c’est la vision de Dieu ».
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