Jeudis Théologie
Qu'est-ce que croire ?
Qu’est-ce qui distingue la foi de la crédulité ? Qu’est-ce qui différencie l’acte de croire du pur volontarisme ? Qu’est-ce qui, dans l’acte de foi, dépasse l’idéalisme ?
Commençons par une remarque très simple : à l’acte de croire est liée la volonté d’être heureux. Lors de ses apparitions à Bernadette Soubirous, la Vierge lui dit en son patois : « je ne te promets pas d’être heureuse sur terre mais au ciel ». En fait, cette phrase peut aussi se traduire ainsi : « je ne te promets pas d’être heureuse à la manière des hommes sur terre mais à la manière du ciel ». Il est en effet une joie singulière qui est fruit de la foi.
Cependant, certains croient, d’autres non. Comment cela se fait-il ? L’existence du mal blesse la foi que tout homme peut éprouver et le pousse à se révolter non simplement contre le mal mais contre Dieu. Car quel est donc ce Dieu « tout-puissant » impuissant à empêcher le mal de se produire ?
Il faudra comprendre, autant qu’il est possible aux hommes, ce qu’est la toute-puissance de Dieu. Mais il faudra aussi comprendre à quel point dire « Je crois », réciter le Credo et chacun des articles qui le composent, engage tout notre être, c’est-à-dire, concrètement et comme le disait la Dame à la petite Bernadette : notre manière de vivre. Loin de la crédulité, du volontarisme à sens unique et de l’idéalisme, nécessairement désincarné.
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