Le monde contemporain fuit la portée subjective de la culpabilité et valorise les repentances collectives, spectaculaires mais sans dimension personnelle.

Il y a plusieurs formes de culpabilité, certaines normales et d’autres pathologiques ; le discernement entre elles fait défaut. Des adolescents et des adultes sont « exclus » de la culpabilité, et ont de grandes difficultés à percevoir le poids de leurs actes. Plutôt que de privilégier la déploration, les intervenants, sociologues, historiens, philosophes, psychanalystes, scientifiques, théologiens, auront à cœur de repérer si de nouveaux chemins de sagesse sont possibles et en train de naître.

Nous sommes sortis d’un régime culturel où la culpabilité était un des fondements du rapport à l’autre dans la vie privée, professionnelle, sociale…, pour entrer dans une culture de la « déculpabilisation » où surgissent paradoxalement d’autres formes de culpabilité par lesquelles le sujet « postmoderne » se mesure à lui-même et à ses attentes toujours déçues. Ce colloque cherchera à établir un diagnostic de cette « déculpabilisation », à partir du souhait incessant actuel de repousser ses limites.

Il est le fruit de deux ans de travail d’un séminaire interdisciplinaire dans le cadre de la chaire des Bernardins.

Colloque interdisciplinaire proposé par :

• Jacques Arènes, Centre Sèvres ;
• Père Philippe Bordeyne, Theologicum ;
• Père Antoine Guggenheim, Collège des Bernardins.

Avec :

• Jérôme Alexandre, Collège des Bernardins ;
• Guillaume Cuchet, université Lille III ;
• Natalie Depraz, université Paris IV ;
• Claude Langlois, École pratique des hautes études ;
• Père Frédéric Louzeau, Faculté N.-D. ;
• Jean-Pierre Lebrun, psychiatre et psychanalyste ;
• Sœur Sophie Ramond, Theologicum ;
• Nathalie Sarthou-Lajus, revue Études ;
• Paul Yonnet, sociologue et essayiste.

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