Jeudis Théologie

Un juste exercice de l'autorité est-il possible ?



Un manuel de management donnait à ses lecteurs un principe très simple pour leur permettre de mesurer leur autorité quotidienne : l’autorité, c’est le rapport entre ce que je demande et ce que j’obtiens, c’est-à-dire sans nécessité de contraindre ni de convaincre.

Peut-être s’inspirait-il des réflexions de la philosophe Hannah Arendt, dans son article désormais classique « Qu’est-ce que l’autorité ? » (in La crise de la culture).

Quoiqu’il en soit, se demander si l’autorité peut s’exercer de manière juste est une démarche qui intéresse chacun d’entre nous : comme professionnels, comme parents et membres d’une famille, comme électeurs (dans un pays où, en outre, la figure du chef ou de « l’homme providentiel » occupe une place prépondérante, qu’elle soit figure cristallisant tous les espoirs de redressement politique ou, au contraire, repoussoir violemment décrié).

On verra que pour être véritablement, pour demeurer telle et persister dans le temps, l’autorité ne peut se passer de virtus. Modèle du groupe qu’il polarise, le chef est aussi, de celui-ci, l’émanation. Peut-être mérite-t-on les chefs qui nous échoient ?

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