Jeudis Théologie
Y a-t-il une vérité ?
Si la vérité existe, qui peut prétendre être de son côté ? La majorité au pouvoir ? Détenir légalement le pouvoir, est-ce détenir légitimement la vérité ? Si, au contraire, la vérité n’existe pas, s’il n’est que des opinions, toutes égales, comment faire pour s’entendre ?
Comment faire pour s’entendre mais aussi, on le devine maintenant, comment protéger ce qui est des lubies du moment, de l’arbitraire d’une « justice » purement positive, ce « droit », très brutal, du plus fort ?
Rien de surprenant à ce que cette question constitue l’une des grandes lignes de fracture dans l’histoire de la philosophie : question capitale pour nos démocraties, en tant que régimes fondés sur la parole, la délibération et l’accord, c’est aussi, plus profondément, une question capitale posée à notre humanité.
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