Colloque
Colloque Critique de la raison transhumaniste
Colloque conclusif du séminaire Humanisme, Transhumanisme, Posthumanisme
Par-delà une biomédecine mécaniciste qui ne trouverait en elle que ses propres aspirations et légitimations, le séminaire Humanisme, transhumanisme, posthumanisme s’est attaché à déceler les enjeux anthropologiques et éthiques de la recherche et de la pratique médicale.
Organisé en deux temps forts les 19 et 20 mai 2017, le colloque traitera de la critique de la raison transhumaniste.
Le mouvement transhumaniste a pour ambition affichée d’être un humanisme qui se donne le devoir moral d’explorer les voies d’amélioration (Enhancement) des capacités physiques et cognitives de l’espèce humaine pour éliminer la souffrance, la maladie, le vieillissement, voire la condition mortelle. Or s'il est légitime d'attendre des progrès de la médecine de nouveaux moyens de lutter contre les maux qui nous accablent, il faut prendre en compte l'ambivalence de la technique moderne, qui tend à s'autonomiser pour se développer selon ses propres fins. La frontière entre les techniques renaturantes (faire entendre les sourds) et dénaturantes (produire de nouveaux records en course à pied) tend alors à s'effacer sitôt que les désirs les plus fous nés de l'imaginaire humain y voient un moyen de changer la condition humaine, finie et mortelle.
La réalisation de cette utopie est-elle souhaitable ? Ne risque-t-on pas de créer un nouveau type de société totalitaire, divisant l'humanité en sous-catégories, au mépris de l'égale valeur de toutes les personnes humaines ?
La machine est-elle désormais promue comme modèle de l’homme ?
Avec notamment :
Françoise Brulliard, Franck Damour, Eric Fiat, Jean-Gabriel Ganascia, Céline Lafontaine, Pierre Magnard, Jean-Michel Maldamé o.p., P.Brice de Malherbe, Pierre Pollak, Olivier Rey, Valentina Tirloni, Monette Vacquin
Anne-Laure Boch est neurochirurgien, docteur en philosophie, membre du séminaire sur l’éthique biomédicale du Collège des Bernardins
Pour aller plus loin :
Entretien avec Jean-Gabriel Ganascia, professeur à l’université Pierre et Marie Curie.