Avent 2021 : Faire une place à Jésus qui vient...

Ce qui m'étonne, dit Dieu, c'est l'espérance. Et je n'en reviens pas. Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout…

Saint Augustin - Les confessions, IX,9

Cette fidèle servante (Monique), dans le sein de laquelle vous m'avez créé, « ô mon Dieu, ma miséricorde », vous l'aviez encore douée d'une grande vertu. Dans les dissentiments et les querelles, elle intervenait, dès qu'elle le pouvait, en pacificatrice (...) quand, en présence d'une amie, les haines mal digérées se déversent en aigres propos sur une ennemie absente, elle ne rapportait de l'une à l'autre que ce qui pouvait servir à les réconcilier.

Saint Augustin - Les confessions, IX,9

En ce temps de l'Avent, chaque famille a pour mission de faire une place à Jésus qui vient, qui est là, à l'accueillir au milieu d'elle, lui qui nous offre ce magnifique don de la paix. Monique, avec beaucoup d'humilité, a choisi de rester douce, aimante, silencieuse et priante, maintes et maintes fois, face aux conflits familiaux et amicaux qu'elle endurait et qui la touchaient tant. Apprenons à son image, à dominer les colères qui germent en nous pour un mot, un geste, un regard qui nous a agressés.

Qu'elle soit un modèle nous enseignant à garder courageusement le silence plutôt que de nous laisser aller à prononcer des paroles meurtrières vis-à-vis de nos proches. N'utilisons pas le doute, la calomnie par des propos oiseux. Ne faisons pas courir la rumeur, mais surtout, ne lui laissons pas la moindre place en nous car elle risquerait d'y semer le trouble. Ne cessons jamais de réconcilier ceux qui nous entourent. C'est ainsi que la paix habitera notre cœur et se diffusera dans celui de nos familles.

Pour que le Seigneur nous fortifie dans notre élan de paix, courons nous réconcilier avec lui durant ce temps précieux de l'Avent. Nous vivrons et supporterons pleinement ainsi, avec un cœur purifié, toutes les pauvretés de nos familles, même les plus abîmées, dans la joie de recevoir Dieu venant en nous. 

Nous aurons alors toute la place pour accueillir l'enfant sauveur, le soir de Noël, et ensuite nous accueillir véritablement les uns les autres, réunis en famille.

Florence, étudiante en 2^e année à l'Institut supérieur de Sciences Religieuses

Avec la participation du collectif PansdArts