Mardis des Bernardins
La dignité de la personne : valeur universelle ?
A l’occasion du cinquantenaire de la clôture du Concile Vatican II
Dans Gaudium et Spes, le Concile déclare que « croyants et […] incroyants sont généralement d’accord sur ce point : tout sur la terre doit être ordonné à l'homme comme à son centre et à son sommet » (GS 12).
Or cette affirmation est contestée de plusieurs côtés : la philosophie utilitariste l’accuse de manquer de fondement scientifique, un certain culturalisme y dénonce une conception exclusivement occidentale et ethnocentrique de la dignité humaine, tandis que des courants de défense des animaux déplorent le « spécisme » de cette manière de voir. Quant à l’Eglise, elle a depuis le Concile massivement recouru à cette notion de « dignité » pour fonder son enseignement moral.
Le Collège des Bernardins vous propose, dans le cadre de ses Mardis, de revenir sur cette notion de dignité : est-elle spécifiquement chrétienne et occidentale ? Touche-t-elle une vérité universelle, susceptible de fonder certaines règles morales applicables à toutes les sociétés (interdit de la torture et de l'esclavage, droit au mariage libre…) ?