Critique de la raison transhumaniste


Ouvrage collectif - Actes du colloque Critique de la raison transhumaniste du 19 et 20 mai 2017, sous la direction de Dominique Folscheid, Anne Lécu, p. Brice de Malherbe.

Dans le cadre du séminaire Humanisme, transhumanisme, posthumanisme du Collège des Bernardins (2015 – 2017).

Le transhumanisme, ou plutôt la nébuleuse transhumaniste (car le transhumanisme est pour le moins difficile à saisir) a pour ambition affichée d’être un humanisme qui se donne le devoir moral d’explorer les voies d’amélioration des capacités physiques et cognitives de l’espèce humaine pour éliminer la souffrance, la maladie, le vieillissement, voire la condition mortelle. L’homme ainsi « augmenté » souffrirait moins, vieillirait mieux et plus longtemps.

Dans bien des cas, la médecine est sollicitée, principalement par le biais de la neurologie et de la génétique. Toute la difficulté tient en ce que la frontière entre les techniques renaturantes (faire entendre les sourds) et dénaturantes (produire de nouveaux records en course à pied) est ténue ! Si l’homme est une machine intelligente que l’on pourrait refaçonner à loisir, le transhumanisme paraît mettre la technique au service des désirs humains.

La négation d’une « nature » humaine ne risque-t-elle pas de nous conduire à la négation de la personne humaine dans sa valeur incommensurable ? En effet, ce qui est en jeu dans cette utopie transhumaniste, c’est la condition incarnée et donc finie de l’homme. La question n’est pas nouvelle, puisqu’elle hantait les gnostiques des premiers siècles. Face à cela, c’est bien une théologie de l’incarnation qui a permis de réfuter la gnose « menteuse ». Peut-être est-ce à cela qu’il faut de nouveau s’atteler, comme les premiers humanistes de l’époque moderne l’ont fait aussi ?

  • Date de publication 01/01/2018
  • Type de publication Cours, colloques, conférences
  • Nombres de pages 203
  • Prix 18
  • Thème
  • ISBN 978-2-204-12719-6
  • Editeur Cerf Patrimoines