La finitude peut-elle être positive ?

Sophie Binggeli


Dimension fondamentale de l'existence incarnée, la finitude évoque au premier abord l'expérience négative des limitations qui cernent l'être humain. Mais en quel sens l'expérience de la finitude est-elle porteuse d'une signification positive ?

Ouvrage collectif sous la direction d'Éric de Rus et Sophie Bingelli.

Les contributions réunies dans ce volume, dans leur diversité et leur complémentarité, abordent cette question à la lumière de la pensée d'Edith Stein. La compréhension steinienne de la finitude humaine est inséparable d'une lecture critique de la philosophie de l'existence de Heidegger, dans la mesure où Edith Stein a cherché à penser le désaccord qui l'opposait à l'analytique de l'être-pour-la-mort. Tout en désignant la personne humaine comme un être essentiellement limité et temporellement mortel, la finitude, telle qu'Edith Stein la conçoit, est positivement liée à la liberté entendue comme la capacité pour un individu de répondre de ce qui le précède et l'appelle : les valeurs, autrui, et ultimement le Tout-autre.

Profondément incarnée, la signification qu'Edith Stein confère à la finitude est également liée à l'expérience de la blessure, et, par là même, à une réflexion sur la vulnérabilité et le rapport à l'altérité, dont les implications s'avèrent d'une étonnante modernité. Ces différentes approches de la finitude méritent d'être situées dans la perspective du rapport entre l'être fini et l'être éternel.

Selon la dynamique d'une ascension vers le sens de l'être, Edith Stein va jusqu'à envisager la finitude humaine du point de vue de "la relation de l'âme avec Dieu".

  • Date de publication 26/10/2022
  • Type de publication Autres livres
  • Nombres de pages 132
  • Prix 23
  • Thème Théologie et philosophie
  • ISBN 979 1 0370 2143 4
  • Editeur Hermann