La globalisation : une question spirituelle

Andrea Riccardi


Dans son inauguration, Andrea Riccardi, désigné comme président de la Chaire du Collège des Bernardins, soulève la question de la place du chrétien dans la globalisation. Il invite la société à ne pas négliger la question religieuse dans la compréhension de la globalisation. Il présente d’abord la globalisation comme une perte des repères, et lance un appel à l’évangélisation face au déclin du christianisme dû au phénomène de sécularisation et au choc des cultures.

Andrea Riccardi s’interroge donc sur « les formes que prend et les problèmes que soulève le fait de vivre en chrétien dans un monde qui a changé. »

L’individualisme, que les technologies de la globalisation contribuent à rendre plus puissant et plus universel, a fait naître de nouvelles expressions de la liberté économique et politique à travers le monde. Il provoque aussi des peurs et des rejets devant l’inachèvement du « soi » et la déliaison sociale qui annoncent de nouveaux antihumanismes. Une violence diffuse (perte de confiance en l’avenir, sentiment de trahison des élites, accroissement des inégalités économiques, menaces climatiques, etc.) trouve une expression visible dans le fanatisme et le terrorisme depuis les attentats du 11 septembre 2001. Et si l’on écoutait davantage la petite voix qui recommande de considérer que la clé d’une globalisation plus humaine réside dans une philosophie et une spiritualité de l’échange des dons ?

Antoine Guggenheim
Directeur du Pôle de recherche du Collège des Bernardins (2007-2014)

 
 
  • Date de publication 31/10/2014
  • Type de publication Essais
  • Nombres de pages 264
  • Prix 15
  • Thème
  • ISBN 978-2-85197-461-7
  • Editeur Editions de L'Herne