La renaissance européenne passe par la redécouverte de la devise officieuse de l’Union européenne « Unité dans la diversité » .

Le thème du colloque « la Renaissance européenne » affiche l'ambition de renouer avec le génie européen et l'intuition qu'il recèle une énergie et une volonté toujours présente « d’agir ensemble ».

La  crise de confiance qu’expérimentent les Européens à l’égard de leurs institutions européennes et de leurs gouvernants nationaux, les replis qu'elle engendre, n'efface pas le désir d'Europe. Le thème du colloque « la Renaissance européenne » affiche l'ambition de renouer avec le génie européen et l'intuition qu'il recèle une énergie et une volonté toujours présente « d’agir ensemble ». Celles-ci sont actuellement bridées par la fausse alternative, souvent présentée aux peuples par leurs élites, entre prospérer ou renoncer à ce que l'on est.

Mais cette renaissance n’est possible qu’à condition de clarifier ensemble et à l’échelon européen certaines notions.

Faut-il souhaiter une Fédération européenne d’Etats-nations et, si oui, comment y parvenir ?

Peut-on, à la lumière de ce que l’on a découvert sur l’identité plurielle, créatrice et ouverte des Européens, oser parler de « nation européenne en formation », et en ce cas, quelles politiques peuvent contribuer à dynamiser « l’âme de l’Europe » ?

Si l’Europe est un « état d’esprit », comme viennent de l’affirmer une centaine d’intellectuels Européens, est-il possible de définir les frontières de la «  conscience européenne » ?

Enfin une Renaissance européenne sur le plan des institutions, des politiques d’investissement ou des politiques culturelles et éducatives ne pourra avoir lieu que si l’ensemble des citoyens européens comprendront ces nouvelles perspectives et se sentiront impliqués par ces enjeux.

En particulier le rôle des décideurs, hommes et femmes, politiques et journalistes, entrepreneurs et chercheurs, est déterminant.

Sauront-ils saisir les enjeux et transmettre un nouvel élan à la construction européenne ?

C’est une question qui, à l’heure des grands enjeux globaux - de la nécessaire gouvernance environnementale à l’émergence de nouveaux conflits pseudo-civilisationnels - ne préoccupe pas seulement les Européens mais l’ensemble des peuples de la planète.

Le séminaire de recherche, Mémoires, Identités et Imaginaires des peuples Européens, qui s’est tenu de 2013-2015 est parti d’un constat.

Chaque nation a une âme et une culture, qui relient ensemble l'individu et la collectivité, leurs émotions et leurs intelligences, qui façonnent croyances, religions, spiritualités, formes d'esprit, arts, façons de travailler, qui animent le gouvernement des hommes et le gouvernement des choses.

Forts de cette idée, l’association Anima Mundi et le Département Société, Liberté, Paix du Pôle de recherche du Collège des Bernardins ont décidé de travailler ensemble entre 2013 et 2015 sur le thème « Mémoires, identités et imaginaires des peuples européens ». Afin de repérer et de comprendre dans un premier temps  les singularités de chaque peuple, leur "moi", leurs mémoires et leur rapport à l'Europe, puis de travailler sur les thématiques européennes communes : le rapport à la culture, à l'autorité, à la religion, au droit, à l'économie, aux relations internationales et au politique.

Intervenants

• Antoine Arjakovsky, historien, codirecteur du département de recherche « Société, Liberté, Paix », Collège des Bernardins
• Jean-Marc Ayrault, ancien Premier Ministre, député
• François Bayrou, ancien ministre, président du Modem et maire de Pau
• Georges Berthoin, président  d’honneur de la Commission Trilatérale et du Mouvement Européen International
• Laurent Blanchard, DGA Dassault Systèmes en charge de l’Europe, Moyen Orient, Afrique et Russie
• Jean-Paul Bouttes, directeur de la stratégie et de la prospective d’EDF
• Pierre-André de Chalendar, président directeur général de Saint-Gobain
• Jean-Marie Colombani, fondateur de slate.fr
• Philippe Herzog, président d’honneur de Confrontation Europe
• Pascale Joannin, directeur Général, Fondation Robert Schuman
• Astrid du Lau d’Allemans, psychanalyste, fondatrice d’Anima Mundi
• Hubert du Mesnil, directeur du Collège des Bernardins
• Dominique Moisi, conseiller spécial de l’IFRI, professeur au King’s college
• Jean-Pierre Muyard, psychiatre, psychanalyste
• Gaetane Ricard Nihoul, chef de la représentation en France de la commission Européenne, ff.
• Sanita Pavļuta-Deslandes, ambassadeur de Lettonie en France, délegué permanent auprès de l’Unesco
• P. Antoine de Romanet, codirecteur du Département de recherche « Société, Liberté, Paix », Collège des Bernardins
• Stéphane Rozès, consultant, président de Cap, enseignant à Science-Po et HEC
• Christophe de Voogd, membre du Conseil de la Fondation européenne de la Culture

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