Objectifs

Analyser les différents positionnements théologiques sur le rapport entre technique et culture Interroger le « paradigme technocratique ».

Argumentaire

Dans ce titre c’est la conjonction « et » qui demande de l’attention. Elle peut être entendue comme expression d’une relation d’opposition, d’exclusion, ou de subordination entre les deux termes. Compréhension qui conviendrait à une conception de la technologie comme problème pour la théologie. Le « et » signifie aussi ce qui coordonne, rapproche, trouve les jonctions entre les deux. Dans ce cas, la technique ne sera pas un objet d’étude de la théologie étranger à elle-même mais question théologique première.

La technologie en général caractérise toute médiation de l’homme à l’être différent de lui : son discours adressé à son prochain, sa production où le cosmos est assumé, voire son oraison dans laquelle il cherche Dieu. Or, la tradition scripturaire et théologique a également suggéré que Dieu lui-même, dans sa médiation vers l’autre que lui (le cosmos, l’homme ou l’histoire), assume la possibilité d’une « technique » :  sa Création est faite selon son « art », il conduit l’histoire par des instruments façonnés exprès, et appelle l’homme à le chercher par voie méthodique. Entre utopie et dystopie, le séminaire interrogera ces rapprochements à la lumière de la réflexion théologique, afin d’obtenir une intelligence plus fine de ce que signifie « médiation », et de promouvoir à ce sujet des éléments de discernement.

Évaluation

Évaluation continue.

Bibliographie

• J. Ellul, La technique ou l’enjeu du siècle, Armand Colin, Paris 1954.
• J. Ellul, Théologie et technique. Pour une éthique de la non-puissance, Labor et Fides, Genève 2014
• I.  Illich, La perte des sens, Fayard, Paris, 2004
• Guardini, R., Lettres du Lac de Côme, Cerf, 1955
• G. Vahanian, Dieu et l’utopie. L’église et la technique, Cerf, Paris 1977