Philosophie

Plaisir et sagesse (2014/15)


Philosophie et Sciences humaines - 1er semestre

L’indifférence ne paraît guère conciliable avec ce que la vie nous donne à éprouver.

 


Il n’y a pas de sens à soutenir que tout nous serait égal. C’est à l’aune de nos affects que la qualité de nos relations à autrui, à la société, au monde lui-même, se trouve volontiers mesurée. Aussi, selon ce que l’on ressent, se déclinent nos préférences ou nos rejets. Approbation, réprobation : deux termes qui subordonnent l’existence au seul ressenti ; dès lors, la sensibilité est élevée au rang de critère de la vie heureuse. Si bon nombre de penseurs antiques cautionnent l’emploi de ce critère (les cyrénaïques, les épicuriens, etc.), d’autres le minorent (Socrate, Platon, Aristote, etc.) : selon ces derniers, l’homme est assurément un être sensible mais il est aussi un être raisonnable ; aussi existe-t-il un bien supérieur au plaisir, révélant la perfection selon laquelle il convient de vivre. On s’attachera à l’examen de cet héritage et de sa réception chez les premiers chrétiens.